Défendre ses conditions de travail, d’étude et de vie n’est pas un délit !
De nos camarades de Continental à ces enseignant-e-s refusant les mutations forcées suite au mouvement contre la casse des retraites de 2003, des inculpés de Tarnac à ces milliers de personnes réprimées durant le mouvement contre le CPE, contre la privatisation déguisée des universités (LMD, LRU,…), ou encore une fois contre une énième attaque contre nos retraites en 2010, nous sommes nombreux-euses à nous être opposés à toutes les politiques de démolition sociale, racistes et autoritaires.
Depuis des années nos mobilisations se heurtent à la politique des gouvernements.
Aux justes revendications des classes populaires s’est opposée la matraque comme seule réponse. Pressions hiérarchiques dans le public, comme licenciements dans le privé, retenues sur salaires, procès en diffamation, gardes à vue, mais aussi peines de prisons et lourdes amendes se sont alors abattus sur tou-te-s ces jeunes et tou-te-s ces travailleurs-euses qui se sont dressés contre le patronat et le gouvernement.
Qu’ils ou elles soient militant-e-s, syndicalistes, politiques ou associatifs-ves, avec ou sans étiquettes, nombreux et nombreuses sont ceux et celles qui furent harcelé-e-s ou injustement condamné-e-s pour avoir résisté. Du temps de l’UMP, le PS et François HOLLANDE appelaient à se mobiliser et s’opposaient, dans les hémicycles feutrés du Palais Bourbon ou du Luxembourg.
Aujourd’hui, de nombreux procès se déroulent toujours à l’encontre du mouvement social sans que François HOLLANDE ni le gouvernement socialiste ne réagissent. Le 23 mars 2013, un militant de la CNT a été condamné à 40’000 € de dommage et intérêt pour avoir bloqué la gare de Metz avec 800 autres personnes, dont des militant-e-s socialistes aujourd’hui élus, durant le mouvement anti-CPE de 2006 !
Que dire pour les camarades de Goodyear, de PSA, d’Arcelor qui subissent au quotidien les mesquineries et vexations patronales ? Que dire pour les antifascistes réprimés qui s’opposent dans la rue, en se mettant en danger physiquement, aux nervis de l’extrême droite ? De quel côté est le gouvernement socialiste ? Celui du Peuple et du progrès social ou celui de la Réaction et du Capital ?
À l’heure où la triple crise économique, sociale et écologique que nous connaissons s’approfondit et s’accélère nous savons que nous devrons nous organiser pour défendre nos conditions de vie, d’étude et de travail, pour lutter contre les licenciements, l’austérité et la montée de l’extrême droite.
Nous exigeons de François HOLLANDE et de son gouvernement qu’ils amnistient, CIVILEMENT ET PÉNALEMENT, pour tous les faits commis depuis le 1er janvier 2002 jusqu’à ce jour, tous ceux et celles qui ont été condamné-e-s pour leur participation aux mobilisations sociales et qu’ils en finissent avec les politiques répressives. Pour ce faire, l’occasion leur en est donnée. Ce n’est que dans ce cadre que le projet de loi qui sera étudié à l’Assemblée Nationale ce jeudi 16 mai pourrait avoir du sens.
SANS CONDITION, MAINTENANT, CIVILE ET PÉNALE
AMNISTIE DU MOUVEMENT SOCIAL ET SYNDICAL !!!
Pour leur faire entendre raison et les rappeler à ce qu’ils nous doivent :
MANIFESTATION Place de la République (Colonne Merten) à Metz
MERCREDI 15 MAI à partir de 17h30
Nous avons demandé à être reçu par le Préfet en personne, venez soutenir notre délégation !
La CNT, la CGT Florange et Arcelor Mittal, la FASE, la FA, le NPA, les JC, AL
Condamné pour le mouvement social : nous ne lâcherons pas notre camarade !
Cette semaine sera discuté à l’Assemblée Nationale un projet de loi d’amnistie du mouvement social. Ironie du sort, c’est dans ce contexte qu’un syndicaliste de la CNT a été condamné à une peine exemplaire pour des faits remontant au mouvement anti-CPE du printemps 2006.
Souvenez vous. Jeudi 31 mars 2006, alors que la Coordination Nationale Étudiante (CNE) avait appelé à une nouvelle journée d’action nationale aux cotés des salariés du privé, plus de 800 étudiant.e.s grévistes de l’université de Metz, réunis en assemblée générale, avaient entrepris d’occuper la gare SNCF. Facs occupées, intérêts économiques bloqués, piquets de grève dans tous les secteurs d’activité, le mouvement social avait alors eu raison du gouvernement UMP en obtenant l’abrogation du CPE quelques jours plus tard.
Mais comme le pouvoir nous l’a démontré depuis plus de 10 ans, il a su ce jour-là user de son arme favorite : la répression. Une seule interpellation au milieu d’une action de masse : celle d’un étudiant, militant de la section universitaire de la CNT, tout désigné comme « meneur ». Condamné au pénal à une amende symbolique, notre camarade est contraint par le procès civil du 23 mars 2013 à verser à la SNCF près de 40’000 euros d’indemnités pour les pertes occasionnées par l’occupation des voies.
Cette condamnation représente une injustice : elle fait porter à un seul individu la responsabilité d’une décision collective mise en œuvre par 800 personnes. Un individu qui n’a d’ailleurs sans doute pas été choisi par hasard… La Fédération des Travailleur.euses de l’Éducation de la CNT s’insurge face à l’injustice subie par notre camarade mais aussi et surtout face à cette condamnation du mouvement social en lui même : entre lutte populaire légitime et défense des intérêts du capital, la justice de classe a une nouvelle fois fait son choix !
Pour la CNT, l’heure est aujourd’hui à la mobilisation générale.
Alors que le Parti Socialiste et leurs députés étudieront ce jeudi un projet d’amnistie du mouvement social, nous tenons à leur rappeler qu’ils ont eux-mêmes participé activement à la lutte contre le CPE. Tout comme certains de leurs militants, aujourd’hui élus, étaient à nos côtés sur les rails le 31 mars 2006. Nous insistons par ailleurs sur le fait que la condamnation de notre camarade à Metz n’est pas isolée : ces dernières années, de nombreux autres étudiant.e.s, salarié.e.s et syndicalistes de diverses organisations ont été condamnés à de lourdes peines, pour avoir combattu les réformes de la droite. Une loi d’amnistie n’aurait de sens qu’en couvrant l’ensemble des condamnations civiles comme pénales pour les luttes sociales, depuis 10 ans au moins. Mesdames, Messieurs, il est temps d’assumer vos responsabilités !
Nous appelons l’ensemble des organisations syndicales et politiques, mobilisées lors des luttes de ces dernières années, et dont des militant.e.s ont été condamné.e.s, à se mobiliser à nos côtés, afin de défendre la légitimité des luttes sociales et réclamer l’amnistie des militants.
Nous appelons l’ensemble des étudiant.e.s de l’Université de Lorraine à se mobiliser pour ne pas laisser le pouvoir détruire l’expression et l’action sociale et politique des étudiants.
Nous appelons par ailleurs toutes et tous, acteurs du mouvement social, et notamment toutes celles et ceux qui ont participé à la lutte contre le CPE en 2006 à Metz comme ailleurs, à se mobiliser ce mercredi 15 mai à 17h30, place de la République, pour appuyer cette revendication et soutenir notre camarade condamné au nom de toutes et tous pour avoir participé aux luttes sociales.
Un syndicaliste condamné pour l’exemple à 40’000 euros !
Pas d’amnistie de pacotille !
Ironie du sort, c’est au moment de la discussion du projet de loi d’amnistie du mouvement social à l’Assemblée nationale qu’un syndicaliste de la CNT est condamné à une peine pour l’exemple pour des faits remontant au mouvement anti-CPE du printemps 2006.
Souvenons-nous. Jeudi 30 mars 2006, alors que la Coordination nationale étudiante (CNE) appelle à une nouvelle journée d’action nationale aux côtés des salariés du privé, plus de 800 étudiants grévistes de l’université de Metz, réunis en assemblée générale, entreprennent d’occuper la gare SNCF. Facs occupées, intérêts économiques bloqués, piquets de grève dans tous les secteurs d’activité, le mouvement social a alors raison du gouvernement UMP en obtenant l’abrogation du CPE quelques jours plus tard.
Depuis plus de dix ans, les autorités accélèrent la répression du mouvement social. Ici, c’est une unique interpellation dans une action de masse : celle d’un étudiant, militant de la section universitaire de la CNT, tout désigné comme « meneur ». Déjà condamné au pénal, notre camarade est ensuite conduit à un procès en intérêts civils et condamné à nouveau le 23 mars 2013 à verser à la SNCF près de 40’000 euros d’indemnités pour les pertes occasionnées par l’occupation des voies.
Cette condamnation, au-delà d’être injuste dans la mesure où elle fait porter à un seul individu (peut-être pas si pioché au hasard… !?) la responsabilité d’une décision collective mise en œuvre par 800 personnes, est également un signal fort envoyé au mouvement social : il ne s’agit pas seulement de la condamnation de notre camarade qui nous révolte, mais bien la répression et la condamnation du mouvement social dès lors qu’il combat les intérêts du capital !
La condamnation de notre camarade à Metz n’est pas isolée : de nombreux autres étudiant.es, individu.es et syndicalistes de diverses organisations ont été condamné.es à de lourdes peines ailleurs en France pour avoir combattu les réformes de la droite ces dernières années dans un contexte de crise où la finance semble être amnistiée de tout par les États.
Alors que le Parti socialiste et ses députés étudieront ce jeudi 16 mai un projet d’amnistie du mouvement social, nous tenons à leur rappeler qu’ils ont participé activement à la lutte contre le CPE, tout comme certain.es de leurs militant.es, aujourd’hui élu.es, étaient à nos côtés sur les rails le 31 mars 2006 (avec en perspective les élections présidentielles du printemps 2007).
Une véritable loi d’amnistie n’aurait donc de sens qu’en couvrant l’ensemble des condamnations civiles comme pénales pour les luttes sociales depuis le 1er janvier 2002. Mesdames et Messieurs, il est temps d’assumer vos responsabilités !
Avec l’ensemble des organisations mobilisées lors des luttes sociales de ces dernières années, la CNT entend renforcer son action et sa solidarité envers les militant.es condamné.es qui ont su défendre la légitimité des classes populaires à lutter pour l’amélioration de leurs conditions et la préservation de leurs acquis sociaux.
« Mon adversaire, c’est la finance » disait-il. Nous verrons bien.